Avant d’entrer dans cette galerie d’art où le temps semblait s’arrêter, j’avais laissé mes pas me guider à travers les rues vibrantes de Hambourg. J’ai flâné sans but précis, portée par l’effervescence de la ville, entre les façades de briques rouges et les reflets du port. L’odeur des spécialités locales flottait dans l’air : impossible de résister à un Franzbrötchen, ce feuilleté à la cannelle typique de la ville, sucré juste ce qu’il faut, accompagné d’un café noir (une fois n'est pas coutume) sur une place animée. Puis, une halte gourmande pour savourer un sandwich au poisson fumé, presque un rite ici.
Au fil de la journée, j’ai croisé des visages étonnants : un musicien de rue jouant un air mélancolique sur son violon, une peintre installée sur les quais, capturant les jeux de lumière sur l’Elbe, et un antiquaire passionné, qui m’a raconté mille histoires sur ses trouvailles. Comme si Hambourg m’offrait ses âmes créatives, celles qui donnent du relief à une ville et la rendent inoubliable.
Puis est venu le concert, un moment vibrant où la musique résonnait comme une promesse. Mais ce qui m’a réellement marquée, ce qui restera gravé en moi, c’est cette galerie d’art où j’ai choisi de terminer la journée. Là, entourée d’œuvres captivantes, j’ai sorti de mon sac un petit trésor : un thé Pu-erh, l’une des pépites des 88 Thés. Un thé aux notes profondes, presque terreuses, qui s’épanouit avec le temps, à l’image de cette journée. J’ai partagé quelques gorgées avec d’autres amateurs d’art et de belles choses, et pendant un instant, tout était parfait. L’art, le thé, la rencontre… Une harmonie rare, suspendue entre les murs d’une galerie à Hambourg.
Flâner dans la galerie d’art, laisser les couleurs et les textures raconter leur histoire. Prendre le temps, ce thé délicat en main, et laisser l’instant se charger de poésie. L’art et le thé ont ce point commun : ils se dégustent lentement, avec l’âme.
Un lieu, une œuvre, une tasse fumante… et cette douce impression d’être exactement là où il faut être.
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